« Un bon responsable sait convaincre et imposer ses opinions » : c’est le consensus actuel dans nos entreprises. Et si nous avions tort ?

Ecouter pour prendre la meilleure décision

Privilégier ses oreilles plutôt que ses cordes vocales !

Ecouter d’autres personnes de l’entreprise permet d’obtenir des éclairages différents sur la situation, de recenser toutes les informations pertinentes rapidement.

« Une bonne écoute – l’activité disciplinée de chercher et critiquer l’information obtenue des autres pour améliorer sa qualité et sa quantité – est la clé pour construire une base de connaissance qui génère des idées et intuitions nouvelles. » (Bernard T. Ferrari)

 Savoir écouter, c’est faire grandir ses collaborateurs

Lors de mes missions en entreprises, j’anime souvent des groupes d’amélioration multidisciplinaires. Il m’arrive fréquemment d’entendre le dirigeant exprimer sa stupéfaction face à la richesse de ce que peuvent proposer des opérateurs et agents de maîtrise. Il se rend alors compte que ces personnes détiennent des connaissances importantes sur leur lieu de travail. Il suffit de les aider à faire émerger ces savoirs pour qu’ils trouvent des solutions simples et remarquablement efficaces. La clé de la réussite d’un tel travail est le respect : respect des individus et de leurs savoirs.

Tous les responsables peuvent apprendre à faire émerger des solutions construites à partir des savoirs et expériences des personnes concernées. Petit à ses collaborateurs s’approprient ces méthodes de résolution de problèmes et deviennent de plus en plus efficaces. Les problèmes sont de plus en plus souvent traités immédiatement par ceux qui les rencontrent.

Ecouter pour plus de créativité

Ecouter, c’est aussi parler, pour questionner. Il s’agit alors de chercher à faire émerger les opinions et hypothèses qui conduisent à telle ou telle certitude. On privilégiera les questions du type « et si…, que se passerait-il ? », ou « pourquoi excluez-vous telle ou telle option ? ». On peut également faciliter la réalisation d’essais pour valider les hypothèses.

Il s’agit d’aider le groupe à sortir des idées reçues et à faire preuve de créativité.

Et si on essayait de faire autrement ?

Essayer, c’est simple et pas trop risqué ! Alors appliquons ce conseil :

  • Appliquer la règle des 80/20 : laisser les autres parler 80% du temps. Les 20% restants sont principalement consacrées à des questions…C’est ce que préconise Bernard T. Ferrari, de McKinsey, dans « the executive’s guide to better listening » (le guide des dirigeants pour écouter mieux). Ce guide, en anglais uniquement, est accessible en ligne et il faut devenir membre (c’est gratuit) pour le lire en entier.
  • « Dirigeants, managers, offrez-vous quelques jours socratiques empreints de curiosité et goûtez un repos jubilatoire en vous répétant « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien », une proposition de Karine AUBRY, « Manager : et si vous ne saviez rien ? anti-expert, super-héros »

A lire aussi :

En anglais :

L’article de Liz Guthridge, « Put on your listening ears”. On y lit que l’écoute est un atout essentiel pour aider les autres à penser leurs enjeux plutôt que de leur dire comment régler leurs problèmes. Elle demande aussi pourquoi « nos deux oreilles ont-elles des muscles plus faibles que ceux de notre bouche ? ».

Et vous ?

Avez-vous des exemples de situations dans lesquelles l’écoute a été un formidable outil de progrès ? Ou bien des exemples dans lesquels l’incapacité à écouter à conduit à des impasses ?

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