J’ai beaucoup travaillé avec des entreprises sur la façon de conjuguer performance et Développement Durable. L’idée générale étant de rechercher des solutions « gagnant-gagnant » pour l’entreprise et l’ensemble de ses parties prenantes. C’est dans ce cadre que j’ai été confrontée pour la première fois à la notion de subsidiarité. Et récemment le journal Les Echos du 12 mars 2020 publiait un article intéressant de Frédérique JESKE sur « Le principe de subsidiarité appliqué au management« . Je décide donc d’en faire un article bref, comme une invitation à réfléchir à de nouvelles façons de penser.
Ce n’est plus le dirigeant qui délègue à la base certaines décisions ou certains projets, mais le contraire. C’est lorsqu’une situation excède les compétences d’une entité qu’elle est transmise à un échelon hiérarchique supérieur. Ainsi, toute responsabilité doit être assumée par ceux qui sont confrontés à la problématique à résoudre. La responsabilité de la décision est ainsi mise au plus proche du terrain.
Frédérique JESKE , « Le principe de subsidiarité appliqué au management »
Lorsqu’on délègue, on considère que la décision transférée aux subordonnés par la direction. Avec le principe de subsidiarité, c’est le contraire, la décision appartient au plus bas niveau.
Avec le principe de subsidiarité, on augmente sensiblement la possibilité que chacun développe des capacités et compétences. Et on renforce l’idée que le rôle essentiel de la hiérarchie est d’aider, pas de faire ou décider à la place des autres.
C’est un principe très intéressant, dont on voit bien qu’il a des conséquences importantes sur la gouvernance d’entreprise. Qu’en pensez-vous ?
Il y a plusieurs années à L’institut Locarn, un jésuite de Paris universitaire avait fait une conférence sur le sujet de la subsidiarité. J’en suis sorti impressionné par le concept, peu employe d’ailleurs en entreprise et par l’état.