La performance de votre entreprise repose sur deux éléments clés : les bonnes méthodes d’organisation et les bonnes pratiques de management. Ici, nous allons nous concentrer sur une seule chose : comment faire pour mieux manager ?
[toc]Pourquoi parler de management dans un site orienté sur le lean ?
Mon expérience personnelle, ainsi que des retours d’autres praticiens du lean, indique que ce qui fait le succès d’une démarche lean, c’est la qualité du management qui s’y installe. On peut avoir des résultats honorables dans toutes circonstances, mais on obtient une évolution stupéfiante uniquement si les méthodes de management favorisent l’initiative individuelle, la rigueur de l’analyse, la discipline et l’envie de faire toujours mieux.
La grande difficulté, c’est qu’il ne semble pas exister de recette toute faite pour « bien » manager. D’ailleurs, personne ne s’accorde sur la définition des qualificatifs « bon manageur » ou « bon leader ».
Je consacre donc une section complète de mon site à ce sujet. Je ne prétends pas donner des leçons de management car je pense que le « bon » manageur ou leader n’est « bon » que dans un environnement donné, avec une équipe donnée.
Je voudrais donc que nous réfléchissions ensemble sur les grands principes qui pourraient gouverner le management d’une entreprise qui souhaite développer l’amélioration continue.
3 angles de vue pour définir le « bon » management ou leadership
Pour alimenter la réflexion et la discussion, je vous propose trois angles de vue sur ce qu’est un manageur. La diversité des points de vue pourrait nous conduire à une meilleure définition, au moins de ce que nous voulons pour nous et nos collaborateurs.
1. Henry Mintzberg : au carrefour de l’art, du métier et de la science
Dans son livre « des managers, des vrais ! pas des MBA » (lien amazon), Henry Mintzberg propose (p. 105) une description du management, qui croiserait art, métier et science :
- L’art « encourage la créativité et aboutit à des « idées » et à une « vision ».
- « la science met les choses en ordre, grâce à des analyses et des évaluations systématiques »,
- Le métier « part d’expériences tangibles pour établir des connexions ».
Selon Henry Mintzberg, un manager doit pouvoir conjuguer ces trois pôles, sans déséquilibre excessif. Ainsi un manageur qui utiliserait trop l’art pourrait « se perdre dans les nuages ». Celui qui utilise excessivement le pôle science peut être trop rationnel, avec des relations trop déshumanisées et risque de reposer trop « fermement sur le sol où il peut s’enliser ». Enfin, le manager qui utiliserait trop l’axe métier risque de ne jamais « s’aventurer hors de sa propre expérience », il « flotte sur la mer mais peut dériver ».
Henry Mintzberg s’attarde sur le style du « management engageant » (pages 107 et 329) – « c’est celui des dirigeants qui s’attachent tout particulièrement à accompagner et faciliter le travail de leurs équipes. Ici, il y a surtout du métier, mais avec suffisamment d’art pour être intéressant et assez de science pour être viable ». Ce style est sans doute applicable par des manageurs non dirigeants.
Et si on devenait meilleur manageur en acceptant que
le seul pôle « science » ne suffit pas, en renforçant les deux autres pôles ?
2. La vision du « Réseau du Management Responsable »
Le Réseau du Management Responsable (RMR) réunit 22 partenaires, entreprises ou ONG (dont Armor Lux à Quimper). Son principal objectif est de reconnecter les enjeux de la Société avec ceux des sociétés.
Ce réseau a publié récemment le « Guide des compétences du manager nouvelle génération » (on ne le trouve plus actuellement). On y trouvait le « portrait robot du manager responsable ».
Ce nouveau manager incarne trois valeurs essentielles :
- L’ouverture, qui favorise la transversalité et qui permet à chacun de contribuer à son niveau
- L’exemplarité, en se comportant quotidiennement comme il voudrait que ses collaborateurs, clients, pairs et supérieurs se comportent.
- Le courage, en prenant des initiatives et des décisions, mais aussi la résistance (un devoir !) quand la hiérarchie ou les pairs prennent des orientations contraires à une vision compatible avec le développement durable (je fais un raccourci).
Est-ce que ces trois dimensions sont bien valorisées aujourd’hui
chez les managers ? Comment peut-on les renforcer ?
3. L’angle du leader plutôt que du manageur
Et finalement, faut-il vraiment chercher à être un bon manager ? Ne devrait-on pas plutôt chercher à être un bon leader (meneur d’hommes, et de femmes). Certains considèrent qu’un manageur maintient l’existant tandis que le leader développe de nouveaux potentiels.
Peter Drucker a ainsi dit que « le management c’est faire les choses bien, le leadership, c’est faire les bonnes choses ».
Devons-nous être plutôt de bons leaders ou plutôt de bons managers ?
Alors quel angle de vue vous paraît le plus intéressant ?
Avez-vous d’autres points de vue à proposer ?
Caractéristiques du management d’une entreprise « excellente » ?
Un début de réponse se trouve dans cet article, que j’ai écrit en 2012.
Quelques sources d’inspiration et liens utiles
- Article de Frédéric Fougerat, sur Le Cercle, Les Echos « Peut-on manager sans générosité ? »
- Article du blog Superception « La triple leçon de management du patron de LinkedIn »
- En anglais, article du blog de George Ambler “Leaders vs Managers Are They Really Different?“
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